samedi 30 juillet 2016

Le piment d'Espelette de mon ami basque


Pour un gasy Kely comme moi, quand je suis arrivé en France à Bordeaux, au lycée, j'avais comme camarade de banc une basque. Depuis, j'ai toujours considéré le pays Basque comme un des pays les plus proche de mon monde malgache pour sa singularité linguistique mais aussi pour sa cuisine goûteuse. Un poulet façon "basquaise" est plus proche de notre poulet "sauce" avec les poivrons en sus. On a un point commun: La cuisine française nous semble tellement fade. Ce pays est entré dans mon estime car c'est la seule région francaise qui a sacralisé le piment local jusqu'à devenir son emblème. Certes ce n'est pas un piment aussi fort que le "Tsy lany Dimy Lahy"* mais le piment d'Espelette a du caractère (je l'ajouterais volontiers sur du foie gras mi-cuit). Aujourd'hui, mon ami basque C. Etchebarne nous a préparé des "chipirons à la Luzienne" à la plancha et c'était un vrai régal. Les rondelles d'encornets ont été cuites à point sans être sèches mais bien grillées, croquantes et tendres à la fois. Et c'est en dégustant ce plat et au fil des discussions que nous avons eues à table que nous nous sommes aperçus que ce qui nous lie c'est l'attachement profond à nos fortes identités culturelles. Et cette fierté d'appartenir à une culture "qui nous sommes" qui nous facilite à aller vers l'autre, à partager, à recevoir ... Tout simplement à vivre ensemble. 

* variété de piment malgache qui a pour nom usuel "cinq hommes ne peut pas finir"

Anglet, juillet 2016